Notre Tibet [ Acte 2 - Scène 3 ]
Nous avons séjourné et dormi à Danba trois nuits durant. Cette petite ville tibétaine située au croisement de 4 vallées à 2800m d’altitude, est dans un site, pour nous qui venons de la mer et du Courtil Danet, un peu oppressant. Mais c’est un point de départ de découvertes de jolis villages, aux belles maisons, aux particularités architecturales étonnantes et encore inexpliquées.
Les gens qui y vivent sont vraiment accueillants, gentils, et descendent des Mongols qui auraient au fil du temps et de l’Histoire, trouver refuge, tranquillité et bonnes terres cultivables dans cette région du Kham. Chaque vallée, renfermant son ethnie. J’y aurais pris plus de plaisir si les routes (encore elles) avaient été moins stressantes. La nourriture a base de viande de porc et yak était acceptable, bien que boucanée avec un goût et une odeur prononcés.
Mais la propreté n’est pas le point fort du Tibet ; et s’il y a eu de gros progrès, paraît-il, l’eau pourtant abondante, du moins en cette saison, ne souffre pas du gaspillage ! Cependant les maisons sont coquettes, peintes et colorées, ordonnées à l’intérieur, bien que meublées sobrement. JIAJU, l’un de ces villages à flanc de montagne, a été classé plus joli village de Chine en 2005. S’y promener à pied est un bonheur.
Un autre, SUOPO, est connu pours ses tours de pierres (la plus haute,44m) qui flanquaient les maisons, et dont on ne sait toujours pas « l’utilité », tant elles sont étroites et manifestement inhabitables.
Un troisième, Zonglu, qui devait nous livrer, en plus de ses tours, le meilleur poivre du Sichuan, nous a vus abandonner en chemin. (voir plus haut), au grand regret de tous. Mais N. a acheté du miel d’altitude. Incomparable.
Si dans le quotidien, les gens s’habillent « normalement » pour le travail, nombre de femmes portent encore le costume traditionnel coloré. Elles sont fines et élancées. Les hommes, dans leur grand manteau, ont de l’allure. Et ils nous regardaient autant que nous les admirions : Il semble ne pas y avoir beaucoup d’occidentaux dans cette région.
Si les accès existent, les conditions soumettent les programmes pré-établis à beaucoup d'imprévus, et mettent les délais à mal....
L'idéal serait de partir et de ne revenir que lorsqu'on pourra, sans forcer, continuer la découverte.
Sagesse et luxe!